Je marchais dans les rues avec Matthias, ou plutôt dans les ruelles, sombres, inquiétantes, remplies de bruits étranges. Je tremblais de froid, je me serrais contre Matthias. J'eu l'impression d'être observée par une ombre inquiétante, cachée dans une minuscule rue. Je me rapprochais de l'ombre, quand tout à coup, elle me saisit le poignet, me plaqua une main sur la bouche, et je disparue dans l'ombre avec elle. Je tentais désespérément de me libérer, mais l'homme, me serrais contre lui tellement fort, que j'étais stoppée par la douleur... J'étais prisonnière...

Comment on a fait pour atterrir dans ce genre de ruelle... ? C'est sombre et insalubre, et chaque coin laisse penser à un danger. Lorsque Léa se sert contre moi, je passe un bras autour d'elle pour la garder tout près. Personnellement, je suis pas inquiété. Certes, c'était pas le meilleur choix de passage, mais ça reste une rue apparemment vide.
C'est lorsque Léa s'éloigne et disparaît que je commence à douter. Je ne sais pas vraiment où elle est partie... Je m'avance vers ce qui me semble être la bonne direction, en espérant que ce soit juste une mauvaise blague de sa part.

"Léa ? T'es là ? C'est de très mauvais goût, si c'est une blague."

Je les vois, passé tout les deux, deux jeunes amoureux... J'ai bien envie de tout gâcher, et justement je vais pouvoir le faire. La jeune fille m'a aperçu, elle s'approche. Je saisis fermement son poignet, plaque mon autre main sur sa bouche, pour lui passer l'envie de crier, et je la tiens fermement serrer contre moi. Elle se débat, mais je ressert mon emprise, et ça la stoppe net. Oh, et voilà le petit copain qui s'inquiète. Il part carrément dans la mauvaise direction. Il se trouve dos à moi, alors je sors de l'ombre, serrant encore plus la jeune fille, et lui dit d'un air moqueur...

" C'est elle que tu cherches....? "

Je me retourne brusquement en entendant la voix moqueuse d'un inconnu. Il retient Léa et n'a franchement pas l'air commode. Le problème, c'est que je peux pas m'en prendre à lui tant que Léa est à côté. Je m'approche de lui avant de répondre.

"Ouais... Ça t'amuse comme situation ? Lâche-la."

Garder son calme... Plus facile à penser qu'à faire. Mon énervement s'entendait dans ma voix malgré mon peu d'effort.

Je rigole, lui montrant que en effet, je trouve cette situation excellente. J'aime ces situations... Je m'amuse tellement quand il y a ce garçon en face de moi, et cette fille que je tiens. Pour lui montrer que je ne vais certainement pas la lâcher, je la serra encore plus fort, jusqu'à ce qu'elle pousse un énorme gémissement de douleur.

" Je m'éclate, lui dis je un sourire au lèvre, en resserrant une nouvelle fois mon étreinte sur le jeune fille, la faisant une nouvelle fois pousser un gémissement. "

Putain... Lorsque Léa gémit, je mobilise tout mes nerfs pour qu'ils se calment. Au lieu de lui sauter dessus, j'allume une clope que je commence à fumer.

"Tu vas pas t'amuser longtemps si tu continues comme ça..."

Je tire encore deux trois fois sur la cigarette, mais faut pas qu'il pense que j'en ai rien à foutre. Après ça, j'écrase le bout brûlant sur la main du type. Je l'enlèverai pas tant qu'il gardera Léa.

Je le regarde allumer une clope. Je pense savoir ce qu'il a en tête, mais c'est pas ça qui m'arrêtera... Je vois parfaitement qu'il se retient de péter un câble quand elle gémît.

" Je suis sûr que si... "

J'en était sûr, il pose le bout brûlant de la cigarette sur ma main. J'ai vécu plus douloureux, sérieux. Alors, enlevant la main de la bouche de la jeune fille, je fous une grosse baffe au gars, obliger de retirer le bout brûlant de ma main.

" Voilà ce qui arrive au mec qui me cherche ! "

Le fille s'exclama horrifiée...

" Matthias ! Ça va... ? "

Je replaque ma main sur sa bouche, la resserre encore beaucoup plus fort, se qui lui fait pousser un nouveau énorme gémissement, et qui la fait taire...

Je ne bronche pas quand il me fout la claque, j'appose simplement une main sur ma joue, histoire de faire passer le coup. En baissant ma main, je pouffe de rire malgré moi, d'un rire sarcastique. Léa devrait pas s'inquiéter pour moi, mais pour elle.

"T'es pitoyable comme mec. Sérieux, c'est tout ce qu'on obtient ? C'est parce que t'as pas réussi à te pendre que t'emmerdes le monde ? En plus, tout petit coup là... Ok, j'ai la joue rouge... Mais woaw, c'était de la merde..."

J'attrape son poignet et le serre avec force, ce qui devrait affaiblir son emprise sur Léa. D'ailleurs, j'espère qu'elle songe à lui mordre la main, ou quelque chose comme ça... Il peut se servir d'elle comme bouclier, me risquer à le frapper peut être dangereux pour elle.

Je n'avais suivis presque rien des événements. Il était ressortis de l'ombre, Matthias voulait qu'il me lâche, et au contraire il me serrait de plus en plus fort, et je gémissais. Quand il foutu la claque à Matthias, j'ai eu très peur. Je ne compris pas le rire de Matthias. Je reçu le coup d'œil de Matthias avec sérieux. J'allais donc lui mordre la main, quand....



Il rigola. Pourquoi ? Quel idiot sérieux... Ses paroles ne me firent que rager. Je saisis de mon poignet libre la taille de la jeune fille, et je la poussa au sol. Elle s'écroula en un cri, sa tête heurta le sol, elle perdit connaissance. Du sang commença même à couler de son front. Je vis le jeune homme mal supportait ceci. Je le saisis par le col, le plaqua contre le mur crasseux et lui dit sèchement et moqueur...

" Ça se retourne contre toi on dirait... "

L'énerver était mon but. Qu'il relâche Léa l'était aussi. Pourtant, même s'il l'a fait, son geste était trop violent... J'allais me précipiter vers elle pour vérifier son état quand l'autre me saisit par le col.

"Oh non, c'est pas terminé."

Je lui donne un violent coup de genou dans le ventre pour le faire reculer. J'ai envie qu'il bouffe de la douleur, qu'il se retrouve complètement amorphe.

Je recule, en effet. Il me cherche vraiment, et bien il va très bien me trouver celui là, gare à lui... Après avoir reculer de quelques pas et lâcher le col, je sors mon couteau suisse de ma poche. J'allais le planter dans le ventre du gars, quand la jeune fille qui avait repris connaissance mais qui était faible et très pâle saisit mon poignet et stoppa mon geste. Je dégagea mon bras en lui donnant un coup de couteau, qui s'enfonça dans son ventre à elle. Finalement, j'avais assez fait de mal... Je m'éloigne et fini par disparaître en rigolant, laissant la jeune fille écroulée au sol, pliée en deux...

Trop rapidement... Tout s'est passé trop rapidement... ! J'ai vu le couteau arriver vers moi, j'ai vu Léa intervenir, et j'ai vu le résultat. J'aurais préféré me prendre la lame à sa place, mais vu les circonstances, je ne pense pas à des "si". Je m'accroupis à côté de Léa, mon cerveau ne me permet pas de réagir calmement.

"Allonge toi ! Bouge pas !"

Je sors mon portable et compose le numéro d'urgence. Brièvement, j'explique la situation. Mon explication est désordonnée mais compréhensible. Je me concentre sur Léa et cherche la plaie, il faut arrêter le sang.

"Hm... Tu... Tu tiens le coup ?"

Quand j'ai repris connaissance, je l'ai vu, ce gars, avancer le couteau vers Matthias. Je n'ai pas réfléchis, même si j'étais déjà très très mal. Je l'ai stoppé net, et c'est la que j'ai senti cette horrible douleur au ventre. Le couteau c'était enfoncé... Je me suis laissé tombé au sol, pliée en deux, main sur le ventre. Quand Matthias c'est précipité, je me suis laissé tombé allonger au sol, et je l'ai laissé faire...

" Matthias... dis je avec douleur, et avec un gros manque de respiration, je...j'ai mal, j'ai du mal à respirer... "

Quand je trouve la plaie, je tire mon t-shirt pour qu'il fasse office d'éponge. J'ai peur d'appuyer trop fort sur la blessure, ou pas assez... Je peste en voyant les minutes défiler avec lenteur.

"Bordel, qu'ils se magnent !"

Ma main libre vient tenir celle de Léa, je ne peux pas faire grand chose à part mes gestes actuels.

"Une ambulance va arriver, t'en fais pas... Tu restes avec moi, hein ? Ferme pas les yeux."

Elle pourrait ne jamais les rouvrir. Je me sens soulagé en entendant les sirènes. Je sais pas combien de temps ils ont mis, mais ça m'a paru trop.

Matthias prend son tee-shirt et le pose sur ma plaie comme éponge. De ma main glacée, je serre la main de Matthias. Je tremble. Puis d'un seul coup, je ne comprend plus rien. J'entends les sirènes, oui, mais désormais je vois Matthias flou, très flou. Et puis la je comprend. Je pleure...

" Matthias... J'ai l'impression de mourir. "

C'est limite si je n'écrase pas sa main en entendant ses mots.

"N'importe quoi ! Léa, ne parle pas pour dire des conneries ! Tu vas pas mourir, t'es pas en train de mourir !"

Je n'arrive pas à terminer ma phrase, toute l'émotion est coincée dans ma gorge. Je respire à fond, même si c'est inutile. Il me faudra bien plus de bouffées d'oxygène pour faire passer le malaise.

"Je t'aime Léa, t'as pas le droit de mourir..."

Les ambulanciers arrivent vers nous. Plutôt sage au début, ils se sont vite agités en voyant l'ampleur des dégâts. Je me retiens de leur dire ce que je pense sur leur retard, les laissant s'occuper de Léa. Je monte dans l'ambulance, m'asseyant à côté du brancard où elle se trouve.

La douleur devint plus forte, je n'arrivais presque plus à respirer, et je ne voyez plus rien, les larmes inondaient mes yeux et mes joues. Je ferma les yeux et perdit connaissance...

Suite à l'hôpital