Marguerite entra dans sa nouvelle salle de cour, avec ses classeurs sous le bras. Elle laissa la porte ouverte pour pouvoir voir ses "élèves" entrer.

"Je vais leur en faire voir de toutes les couleurs" pensa elle méchamment.

Elle s'assit à son bureau, en espérant qu'il y aurait des garçons mignons. Sa dernière tentative de drague ayant échouer, elle comptait bien essayer avec une autre "proie".

Joris arriva le premier en cour.

"Mais qu’est ce qu'il m'arrive?" se demanda il.

Jamais il n'était arrivé en avance, et encore moins le premier en cour. Sa prof de philo, était déjà assise à son bureau pianotant impatientent sur le bois. Elle était rousse, elle était grande, elle était jeune, elle était belle. Elle semblait aussi extrêmement riche, encore plus riche que Neyla. Rien qu'à ses vêtements, et sa façon de se tenir on voyait qu'elle était issue d'une famille avec de grands moyens. Il alla s'installer sur une place bien dans le fond, en continuant à détailler la tenue de la rouquine.





Magui toisa le loubars qui venait d'entrer dans sa classe. Il faisait parti de ces gens là, qu'il vaut mieux éviter. Dans la famille de Magui, on avait toujours méprisé les gens de cette classe sociale. Elle haussa un sourcil moqueur devant la tenue de son élève et se replongea dans ses leçons.

Neyla arriva en classe, un peu fatiguée par la veille: elle s'était couchée tard mais rien n'y laissait paraître. Elle avança, sans saluer l'élève qui servait de prof. Elle s'installa une table devant Joris, en lui adressant un petit signe de la main. Avant de s'installer, de poser sa tête sur la table pour se reposer.

Joris se pencha en avant, et piqua le dos de Neyla avec la pointe d'un stylo.

"-Et ben, Neyla t'es crevé?"

Arthur entre dans la salle et se laisse tomber sur une chaise au fond, adressant à peine un sourire à Magui. Il est préoccupé. Sa mère à visiblement décidé de démissionner au vu de l'énorme héritage qu'ils s'apprêtent à toucher. Elle parle même de déménager. Mais il est pour lui inenvisageable de quitter l'académie. Il s'était suffisamment disputés à ce sujet...

Tachant d'oublier cet épisode, il se concentre sur les autres personnes présentes. Leur superbe prof, et deux personnes qu'il ne connait que de vue et semblent occupés à discuter.

"- Vous êtes bien jeune pour enseigner "madame" " lance - t - il avec un sourire

Lis' entra, salua la prof du jour de la main et alla s'installer.
Elle sortit ses affaires sans prêter attention aux autres et se plongea dans la lecture de son livre de philosophie, attendant que le cour commence.

Risa arriva, souriante.
Revoir sa famille lui avait fait beaucoup de bien.
Elle repéra Lisbeth et tenta un signe en sa direction, mais celle-ci ne semblait pas d'humeur. Elle trouva donc une chaise et sortit ses affaires, espérant que les autres arriveraient bientôt.

J'arriva en cour. J'entra dans la salle, je ne regarda ni la prof ni les élèves. Je pensais à ma sœur. Pas Arisa, non, ma sœur de famille d'accueil, qui elle aussi avait était adopté. Elle avait 9 ans, et elle s'appelait Elsa. Elle m'avait appelé et elle m'avait dit : " Dis, Asa, je te revoit quand ? Et je pourrait venir dans ton école? " J'y réfléchissait longuement, assise à côté de Risa, que je n'avait pas vu.

Risa fut ravie lorsqu'elle vit Asalinne entrer. Enfin quelqu'un qu'elle connaissait. Celle - çi s'installa à côté d'elle mais ne sembla même pas la remarquer. Risa se demanda avec angoisse si elle ne l'avait pas oubliée. Peut-être s'était elle imaginée des choses en pensant qu'elles étaient maintenant amies.

"- Asalinne ?" appela -t-elle doucement.

Je tourna la tête. Quand je vis Risa mon visage s'éclaira.

" Oh Risa ! Désolé, je ne t'avais pas vu ! Et ta cheville, ça va mieux ? "

Magui releva la tête quand une voix d'homme l'interpella. Le visage d'un garçon ne lui était pas inconnu. Ça y est, ça lui revenait. C'était le garçon qu'elle avait essayé de draguer lors du bal. Il avait finalement préférer rester avec une gamine blonde totalement fade, du point de vu de Magui. Elle lui adressa un sourire éblouissant.

"-Vous croyez?" dit elle en riant.

J'entra dans la pièce, m'assis au fond, à côté d'un garçon au cheveux rouges. Je sortis un carnet et commença à griffonner dessus.

Je courais dans le couloir, sillonnait de porte. Anne traînait derrière.

" Anny, attend ! me hurla-elle. "

" Pas si fort, lui dis-je quand elle me rejoignis. "

Son cris avait résonner dans le couloir et dans toutes les pièces.

" Et si on visiter lui dis-je. "

J'enclencha une poignée. La porte s'ouvris et me fis découvrir une salle avec plein d'élèves.

" Vite, Anne court, dis-je à ma sœur. "

J'étais au bout du couloir quand je me rendit conte que Anne était rester plantée en plein milieu de la porte grande ouverte, comme attendant une réaction.

Risa sourit, rassurée.

"- Oui, beaucoup mieux ! J'avais un cadeau pour toi d'ailleurs"

Elle se pencha pour chercher le bracelet dans son sac. A ce moment la porte s'ouvrit brusquement, la faisant sursauter. Une petite fille se tenait dans l'encadrement, trop jeune pour faire partie de l'université. Risa la dévisagea sans comprendre.

Arthur allait répliquer lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaitre une gamine aux cheveux d'une couleur douteuse. Il fronça les sourcils. Elle ne ressemblait à personne qu'il ne connaissait, peut-être était elle la sœur d'un des élèves ...

"- Qui es tu ?" demanda-t-il curieux

J'ouvris des yeux ronds.

" Mais fallait pas ! "

A ce moment, la porte s'ouvris, laissant dessiner dans l'encadrement de jeunes filles dont une qui partit en courant comme une furie, tendit que l'autre rester planté là. Je la regarda surprise, car elle devait avoir 9 ans !

Alors que Magui envoyait des regards malicieux au jeune homme, quand elle entendit des cris dans le couloir. Une seconde après, deux gamines se présentèrent à la porte. La plus grande prit la fuite, l'autre resta scotché au plancher. Elle était bien trop jeune pour étudier ici, et elle avait tout l'air d'une enfant de la rue.

Magui se leva, et se dirigea à la porte, en roulant des hanches, et dit à la petite:

"-Qu'est ce que tu fais ici, toi?"

Je sursauta.

" Heu...personne ! "

Et une fille me demanda un truc.

" Ba, je suis là, c'est pas grave. "

Anny me rejoignis.

" Mais ça va pas la tête, je t'avais dit de me suivre. "

" Mais tu va trop vite lui dis-je ! "

" Mais toi tu marche alors que moi je court !"

" Mais pourquoi tu ne marche pas alors ?! "

" Bon d'accord, j’essaierai d'aller moins vite. "

Pendant que je discutais avec Anny, tous les élèves nous regardait avec curiosité.

L'autre fille revint. Et elles commencèrent à se disputer toutes les deux. Magui s'approcah un peu plus, dans une claquement de talons aiguilles. Ainsi chaussée, elle les dépassait de plusieurs têtes. Le front de la plus grand lui arrivait à la poitrine. Elle haussa un sourcil, et prit une grande inspiration:

"-Stooooop!" hurla elle.

Puis elle prit les filles chacune par le bras, et leur dit:

"-Je ne sais pas ce que vous faîtes ici, mais vous ne faîtes pas parties des élèves alors je vous prierez de regagner la sortie. Et plus vite que ça!"

Arthur retrouva le sourire devant la réponse de la petite fille et étouffa même un rire lorsque Magui commença à s'énerver. Il se leva et s'approcha des gamines.


"- Vous devriez filer vous savez, si la directrice vous voit ici vous aurez des ennuis" expliqua-t-il amusé.

Je releva la tête.

" Lâche-moi, t'es pas ma mère et je fais ce que je veux ! "

Je secoua le bras, faisant lâcher prise. Anne en fis autant. Je souris à l'adresse du garçon.

" Toi, t'es plus gentil. "

J'ouvris des yeux ronds.

" Mais non, on peut pas partir. On veux dormir ici, nous ! "

Risa se redressa et chuchota à l'oreille d'Asalinne, étonnée.

"- Il n'y a personne pour les surveiller ses petites filles ?"

Je haussa les épaules.

" Je pense pas. A mon avis, déjà, elles vivent dans la rue. Et puis, je vois pas qui pourrait s'en occuper en plus ! " répondis-je à Risa

Magui n'était pas reconnue pour ses qualités de compréhension et d'amabilité. Elle n’apprécia pas tellement que la petite lui réponde. Cette fois ci, elle les prit chacune par une oreille, et secoua la plus grande:

"-Surveille ton langage tu veux! Je ne suis pas ta copine, moi!"

Arthur ouvrit des yeux ronds.


"- Dormir ici ?" répéta-il " Mais vous n'êtes pas des élèves si ?"


Il reluqua les deux enfants une nouvelle fois, mais il n'y avait vraiment pas moyen qu'elles ai ne serais-ce que quatorze ans ans.


"- C'est une école ici, vous avez une maison pour dormir non ?"

Il remarqua que Magui commençait à s'énerver et posa une main sur son épaule.

"- Hey calme toi ma belle, ce ne sont que des gamines"